Marylin Bottero en son atelier de Salé.
Pour venir à l’atelier Marylin Bottero.
De Rabat, prendre la direction de l’aéroport.
Traverser le Bouregreg par la route Ain Houalla
Passer le rond-point puis sous la voie ferrée.
Prendre la première à droite pour rentrer dans le complexe.
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Empreinte de terre
C’est en 1997 que Marilyn Bottero a ouvert son atelier de poterie à Salé. Depuis, cette artiste de talent ne cesse de faire évoluer son art. Elle nous a ouvert les portes de son atelier et nous y avons plongé dans un univers fait de matière et de couleurs.
A l’origine, Marilyn Bottero est artiste peintre. Puisant ses sources d’inspirations dans les couleurs africaines et les formes voluptueuses d’une nature généreuse, elle a, pendant de longues années, consacré sa vie à la peinture. Diplômée de l’Ecole Nationale de Céramique, elle a fait ses armes auprès des plus grands céramistes européens. Au fil des stages et des apprentissages, elle a réussi acquérir une grande expérience. La sensualité de l’argile l’a conquière pour toujours et à son arrivée au Maroc, elle se dédie entièrement au développement de son propre atelier de poterie.
Elle commence par y créer des collections de vaisselles, éditées en série et déclinées dans des gammes de couleurs et rendus différents. Tout de suite, son talent fait parler. Elle rompt avec la poterie traditionnelle marocaine et permet à son équipe d’artisans de s’essayer à de nouvelles techniques de réalisation. Elle éprouve très rapidement le besoin de transmettre son savoir et organise des stages, des cours et des interventions qui connaissent un grand succès.
Si tous ses travaux commencent par prendre vie sur papier, elle met ensuite le projet entre les mains du potier avec lequel une collaboration étroite est mise en place. Le travail mécanique du potier-tourneur et sa perception artistique à elle se marient pour donner naissance à des pièces inédites. C’est ensuite dans les fours, et à diverses températures que sont cuits les ouvrages de la designer. Porcelaine, argile ou gré, toutes les matières sont utilisées au sein de l’atelier, et chacune livre les secrets d’un éclat, une couleur ou un toucher particuliers.
Comme tous les artistes, Marylin Bottero ne vit que pour la création. Elle est donc vite lassée par la production en série qui ne laisse pas de place à la liberté créatrice. Elle préfère s’adonner à la conception de pièces exclusives mêlant toutes les influences qui animent son âme d’artiste. Pour se faire, elle utilise un ensemble de techniques qui lui permettent de se démarquer en dotant ses travaux d’une valeur unique. La technique de la terre sigillée, qui puise ses origines chez les Etrusques, nécessite par exemple, plusieurs mois de décantation avant de pouvoir être utilisée. Elle permet à Marylin Bottero de nuancer les couleurs en jouant sur les températures de cuisson. La technique du Raku, d’origine japonaise, est mise en œuvre sur du gré importé. En le faisant cuire à 1000°, la céramiste provoque un choc thermique qui donne naissance à des craquelures imbibées de carbone, définitivement sublimes. La céramiste utilise aussi la technique des terres mêlées qui lui permet, en fonction du mélange qu’elle fait, d’influer sur le résultat final qu’elle obtiendra après cuisson.
Enfin, depuis quelques temps, et suite à la découverte d’une nouvelle discipline, Marylin Bottero est entrain de développer une technique de sérigraphie sur terre qui sera cuite à de très hautes températures. L’artiste compte y faire fusionner réalisations sur toile et volumes en argile. Elle nous dévoilera très bientôt des lignes de luminaires contemporains et un ensemble de pièces d’exception qui feront sensation dans le monde de l’art moderne. Témoignant de la richesse culturelle, humaine et sociale de l’art, Marylin Bottero promet de marquer son temps grâce à une approche en perpétuelle évolution...
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